2.1 Plan Maroc vert
La nouvelle stratégie agricole au Maroc : Plan Maroc Vert, concerne les secteurs de l’agriculture et de
l’agro-industrie. Ces secteurs contribuent à 19% du PIB national et ont un rôle capital dans la stabilité
macro-économique du pays. Et du côté social, ces secteurs emploient plus de 4 millions de personnes et une lourde
responsabilité leur incombe quant à la sécurité alimentaire de plus de 30 millions de consommateurs. Le secteur
agricole est ainsi l’un des principaux secteurs d’activité au niveau national. Cette nouvelle stratégie repose sur
deux piliers majeurs : l’agriculture moderne et solidaire.
2.2 Besoin en lait
Le développement de la production laitière figure parmi les priorités du Ministère de l’Agriculture, du
développement Rural et des Pêches Maritimes, et ce pour faire face à la demande croissante en lait et ses
dérivés.
2.3 Besoin en viandes rouges
L’évolution de la production des viandes rouges entre 1990 et 2006 a été marquée par un équilibre entre
l’offre et la demande exprimée, se traduisant par une augmentation moyenne de 1% par an pour atteindre 350.000
tonnes environ. Selon la stratégie d’élevage élaborée pour l’horizon 2022, la production de viande rouge devrait
connaître une amélioration à un rythme plus élevé (1,16% par an) pour atteindre 440.000 tonnes en 2022.
2.4 La demande environnementale
La prise de conscience en faveur de la préservation des ressources naturelles s’est récemment élargie à
l’ensemble de l’opinion publique et des décideurs. L’agriculture jusque-là surtout mise en question par ses effets
de pollution locale, est de plus en plus concernée par les effets du changement climatique et son rôle à l’égard
de la biodiversité.
2.5 La permaculture
2.5.1 L’agriculture biologique – avantages et inconvénients
L’agriculture biologique connaît un fort essor depuis les années 60. Les scandales sanitaires, liés à
l’utilisation de pesticides notamment, se multiplient et amènent à reconsidérer un mode de culture plus
respectueux de l’environnement, de la biodiversité et de la santé humaine. La différence entre agriculture
biologique et agriculture conventionnelle tient à l’origine des produits (engrais et pesticides) utilisés. En
agriculture biologique, les pesticides et engrais doivent être « d’origine naturelle » (c’est à dire qu’il doit
s’agir de produits que l’on peut trouver dans des matérielles naturelles, comme le sulfate de cuivre minéral),
alors qu’en agriculture conventionnelle, ils peuvent être synthétiques (c’est à dire fabriqués en
laboratoires).
Le bio comporte des avantages à la fois pour le consommateur (qualité des produits, aucun résidu chimique) et
pour l’environnement, notamment par la préservation des sols et des nappes phréatiques, ainsi que par la moindre
consommation d’eau et d’énergie. En revanche, les rendements du bio sont en général inférieurs à ceux du
conventionnel, ce qui entraîne des coûts d’exploitation (et donc des prix de vente) plus élevés. La charge de
travail des exploitants est en outre accrue par l’impossibilité du recours aux produits chimiques.
2.5.2 La Permaculture – une solution miraculeuse :
La Permaculture, de l’expression anglaise « Permanent Agriculture », soit une agriculture qui se veut
permanente et durable, est la conception et la maintenance d’écosystèmes productifs agricoles, ayant la même
diversité, stabilité et souplesse que les écosystèmes naturels. Cette technique permet d’augmenter
considérablement la production tout en limitant la dégradation de l’environnement (voir annexe 2 : Permaculture –
définition du concept et annexe 3 : exemples réussis dans le monde).
Cependant, en exploitation maraîchère biologique qui se base sur la permaculture, il est nécessaire que le
personnel soit bien formé sur les techniques de la permaculture qui sont différentes de celles de la culture
conventionnelle. Ces techniques sont pourtant anciennes mais oubliées avec le temps et la « modernisation ».
2.5.3 Le tourisme durable :
Le tourisme de masse ayant déjà démontré ses limites et fait l’objet de critiques de la part des associations
internationales de la protection de l’environnement, cède peu à peu sa place au tourisme durable. Ce dernier tient
compte de la protection de l’environnement et de la sauvegarde des richesses naturelles en offrant aux touristes
des produits bio et des cultures tout à fait originales.
Dans le cadre de la stratégie de développement du secteur touristique basée sur le développement territorial
et la diversification de l’offre, le ministère du tourisme affirme porter une attention particulière au tourisme
rural. Et pour cause, l’Etat estime que l’implication des populations locales dans la chaîne de valeur touristique
dans le milieu rural a des impacts significatifs sur la création d’emplois et des activités génératrices de
revenus.