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Élevage Bovin Laitier

a. Données techniques

L’élevage bovin laitier consiste en l’installation d’un élevage de 50 vaches laitières.

Voici quelques données techniques de base pour permettre une production optimale :

  • Le cheptel à acquérir pour la production laitière est constitué de vaches de race Frisonne Pie-Noire
    Holsteinisée achetées comme génisses pleines de plus de cinq mois (voir image 1).

Image 1 : vaches de race Frisonne Pie-Noire Holsteinisée

  • Tous les produits mâles seront vendus avant 6 mois d’âge
  • L’effectif des vaches sera maintenu stable ;
  • Les génisses nées sur l’exploitation connaîtront trois destinations :
  • Les génisses de première catégorie seront gardées pour le renouvellement des vaches réformées ;
  • Les génisses réformées (10%) seront vendues pour l’abattage ;
  • Les autres seront vendues comme génisses pleines à d’autres élevages (plus de 2 ans d’âge).
  • La production laitière moyenne par vache démarre à 5000 litres par an et atteint 6000 litres au-delà de la
    4ème année.

Évolution des effectifs et des flux du troupeau

A partir de la troisième année, toutes les catégories d’animaux sont représentées dans l’unité
zootechnique. Cependant, la composition de cette dernière n’est définitive qu’à partir de la 5ème
année.

La projection de l’effectif du troupeau sur une durée de 15 ans, se traduirait par l’évolution
présentée dans le tableau 1 ; l’évolution de la composition du troupeau permet de définir pour chaque année
l’unité zootechnique (une femelle et sa suite) :

Image 2 : vache laitière Pie noire et son veau

Le transfert d’animaux et la vente du lait sont représenté dans le tableau n° 2 :

Les ateliers de production

La séparation des animaux en ateliers spécialisés est nécessaire pour avoir des groupes homogènes
susceptibles de faciliter notamment la conduite alimentaire. Ainsi, on peut prévoir les ateliers suivants :

  • Les vaches laitières en production : cet atelier sera organisé en tenant compte de la production laitière
    individuelle :
  • Vaches produisant moins de 5000 Litres / an (L / an);
  • Vaches produisant entre 5000 et 6000 L / an ;
  • Vaches produisant plus de 6000 L / an.
  • Veaux avant sevrage ou « nursery » : l’identification de cet atelier est importante car elle permet avec
    une conduite appropriée de minimiser le taux de mortalité et d’avoir une meilleure croissance des
    animaux.
  • Veaux et velles jusqu’à 1 an : ils seront élevés ensemble jusqu’à l’âge de 6 mois. Par la
    suite, les mâles seront orientés vers le marché et les velles vers l’atelier génisses d’élevage
  • Génisses d’élevage 1 à 2 ans : elles seront conduites dans un atelier à part, au sein duquel
    pourraient être identifiés des groupes sur la base de l’âge et du poids, et ce pour réduire le stress et la
    compétition.
  • Génisses de plus de 2 ans et les vaches taries : elles seront conduites dans le même atelier.

La construction des bâtiments d’élevage

La stabulation proposée est une stabulation libre avec une aire d’exercice sans abris et une aire de
repos couverte.

En stabulation libre, les vaches sont libres de se mouvoir à leur guise. Cela favorise un comportement social
adapté à l’espèce

Image 3 : exemple de stabulation libre

Les normes de bâtiments à respecter par animal sont représentées dans le tableau 3.

Les besoins en bâtiments d’élevage par unité zootechnique sont :

  • Aire de repos : 10.58 m²
  • Aire d’exercice : 4.35 m²

Le besoin total en bâtiments d’élevage est donc de :

  • Aire couverte : 530 m²
  • Aire d’exercice : 220 m²

Les bâtiments annexes :

  • Aire de mise bas et de soins : 50 m²
  • Magasins de stockage : 40 m²
  • Salle de traite : 120 m²

Le sous total des bâtiments annexes est donc de : 210 m²

Le besoin total en bâtiments pour un élevage constitué de 50 UZ est alors de :

  • Superficie totale couverte : 740 m2
  • Aire d’exercice des animaux : 220 m2

Les besoins alimentaires du troupeau

Calendrier fourrager

Au niveau de l’unité proposée, un calendrier comprenant la luzerne en vert et en foin, le bersim et
l’ensilage de maïs est considéré.

On distingue quatre périodes caractérisant le calendrier fourrager :

  • Septembre – Novembre : Période d’utilisation simultanée de la luzerne et du foin de luzerne ;
  • Décembre – Février : Utilisation simultanée du bersim et de l’ensilage du maïs ;
  • Mars – Avril : alimentation à base de bersim et de luzerne verte ;
  • Mai – Août : période d’utilisation exclusive de la luzerne comme ration de base.

La superficie réservée aux cultures fourragères serait de 24 hectares ventilée comme suit :

  • Luzerne : 10 ha ; dont 2 ha seront réservés à la production de foin destiné à l’alimentation des
    jeunes ;
  • Bersim : 7 ha ;
  • Maïs fourrager : 7 ha destiné à l’ensilage.

Le maïs ensilage peut constituer une excellente source d’énergie pour les vaches laitières.

Apports alimentaires

Vaches laitières :

L’estimation des apports alimentaires de l’atelier Vaches laitières est raisonnée en 4 étapes
:

  • Étape 1 : Estimation des besoins des vaches laitières ;
  • Étape 2 : Évaluation des apports de la ration de base constituée de fourrages verts et secs, et ce sur la
    base de la capacité d’ingestion de la vache exprimée en matière sèche ingérée (variant de 13 à 15 kg MS /
    jour) ;
  • Étape 3 : Correction de la ration de base par des aliments concentrés afin de permettre une production de
    lait similaire sur la base des apports énergétiques et protéiques ;
  • Étape 4 : Formulation à moindre coût d’un mélange de concentrés assurant la production additionnelle
    de lait.

Les apports alimentaires pour les vaches laitières sont présentés dans le tableau 4 :

Tableau 4 : Apports alimentaires des vaches laitières (Direction d’élevage, 2006)

Les autres animaux de l’élevage :

L’évaluation des apports est représentée dans le tableau 5 ; elle a été faite en tenant compte des
éléments suivants :

  • Les fourrages représentent 40% de la matière sèche de la ration;
  • La ration fourragère moyenne se compose de 42% de luzerne, 4% de foin de luzerne, 39% de bersim et de 15%
    d’ensilage de maïs;
  • Le concentré est constitué de 30% d’orge, 30% de tourteau de tournesol, 15% de pulpe sèche de
    betterave et de 25% de son ;
  • Pour les veaux, la quantité de lait maternel et de substitution a été prise en considération dans le
    calcul des apports

Tableau 5 : Besoin en aliments des animaux de la suite (en tonnes) (Direction d’élevage, 2006)

Total des apports alimentaires de l’élevage :

Les apports annuels en aliments pour l’ensemble de l’élevage sont détaillés dans le tableau n° 6; à partir de
la cinquième année, ils sont de 925 et 137 tonnes respectivement pour les fourrages et les concentrés.

Tableau 6 : Apports alimentaires totaux (en tonnes)

b. Aspect financier

Les frais d’exploitation

Besoins en personnel

Les besoins en personnel sont :

  • Un technicien gérant : payé à environ 4000 DH/ mois ;
  • 2 vachers : payés à environ 2000 DH / mois chacun ;
  • 2 ouvriers : payés à environ 2000 DH / mois chacun ;
  • 1 gardien : payé à environ 2000 DH / mois ;
  • 1 vétérinaire privé : 400 DH / UZ / an.

Besoins en aliments de bétail et autres frais

  • Le fourrage est comptabilisé au coût de production qui tient compte de toutes les charges afférentes à la
    composante « exploitation agricole » (voir en annexe 5 les coûts de cultures fourragères):
  • Luzerne : 180 DH / tonne ;
  • Foin de luzerne : 450 DH / tonne ;
  • Bersim : 250 DH / tonne ;
  • Ensilage de maïs : 450 DH / tonne.
  • Les prix retenus pour les aliments concentrés sont :
  • Son : 1600 DH / tonne ;
  • Tourteau de tournesol: 1950 DH / tonne ;
  • Orge : 1000 DH / tonne ;
  • Pulpe sèche de betterave : 1800 DH / tonne ;
  • Maïs : 1700 DH / tonne.
  • Les compléments minéraux vitaminés et le lait en poudre sont comptabilisés aux prix de 6000 DH et 9500 DH
    / tonne respectivement. Pour le lait frais, il s’agit d’un auto-approvisionnement.
  • Les frais de reproduction : 200 DH / UZ / an.

Investissements dans un élevage bovin laitier

Tableau 7 : Les investissements pour un élevage bovin laitier (Direction d’élevage, 2006)

L’investissement s’élève à 1.485.000 DH dont 14% pour les besoins en fonds de roulement nécessaires
pour le fonctionnement de l’exploitation, avant les premières recettes.

Pour les équipements, il sera procédé à un réinvestissement dans les mêmes conditions, après leur
amortissement sur 7 ans.

Recettes prévisionnelles

L’estimation des recettes annuelles de l’unité est basée sur les prix suivants :

  • Vaches de réforme : 9000 DH / tête ;
  • Géniteur : Vendu au prix d’achat ;
  • Mâles (0 – 6 Mois) : 5000 DH / tête ;
  • Génisses de réforme : 8000 DH / tête ;
  • Génisses de reproduction: 16.000 DH / tête ;
  • Lait : 3 DH / litre.

Le tableau 8 présente le compte d’exploitation prévisionnel pour 6 ans, suivant les ventes des animaux et du
lait projetées :

Tableau 8 : Compte d’exploitation prévisionnel

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