La ferme biologique est un mode de production plus durable selon les principes de la permaculture au Maroc pour:
- L’élevage bovin ;
- La Permaculture: Maraîchage biologique et Forêt comestible;
- Autre…
Dans ce chapitre, on se focalisera sur :
LA PERMACULTURE
Définition
La permaculture est un concept systémique* qui vise à créer des écosystèmes respectant la biodiversité. Il est inspiré par la nature et son fonctionnement (biomimétisme ou éco mimétisme). C’est une méthode consistant à définir et mettre en pratique des cultures, des lieux de vie et des systèmes agricoles humains utilisant des principes d’écologie et le savoir des sociétés traditionnelles pour reproduire la diversité, la stabilité et la résilience des écosystèmes naturels.
*: est une manière de définir, étudier, ou expliquer tout type de phénomène, qui consiste avant tout à considérer ce phénomène comme un système
Histoire
Au milieu des années 1970, les australiens Bill Mollison et David Holmgren commencèrent à développer des idées pouvant être utilisées pour créer des systèmes agricoles stables. Ce travail résultait de leur perception d’une utilisation toujours plus importante de méthodes agro-industrielles destructrices qui polluaient l’eau et la terre, réduisant la biodiversité et érodaient des millions de tonnes de terres auparavant fertiles. Une approche appelée « permaculture » fut leur réponse et fut rendue publique pour la première fois avec la publication en 1978 du livre Perma-Culture 1, une agriculture pérenne pour l’autosuffisance et les exploitations de toutes tailles.
Le terme permaculture signifiait initialement « agriculture permanente » mais fut, plus tard, étendu à « culture permanente » pour intégrer les aspects psychosociaux et pédagogiques nécessaires à la durabilité d’un système.
Principe
Le zonage est fondamental pour la permaculture, il consiste à cartographier votre lieu en différentes zones, en partant toujours de la zone 0 (votre habitation, lieu de travail, etc.)jusqu’à la zone 5 ou 6, laisser sauvage; les zones doivent se fondre, être harmonieuses.
Les zones de permaculture sont définies selon leur fréquence d’utilisation, c’est-à-dire la fréquence des déplacements nécessaires pour y accéder. Il est traditionnellement fait référence à 5 ou 6 zones, selon que l’on décrive la maison comme une zone en soi ou non. Les zones moins fréquemment récoltées ou visitées sont situées plus loin.
ZONAGE
Ces 6 zones sont:
Zone 0:Il s’agit du centre de votre activité, si le design concerne votre domicile personnel, l’emplacement de la maison le déterminera
Zone 1:les éléments nécessitant une attention quotidienne et soutenu: votre potager, votre spirale aromatique, etc
Zone 2: Cette zone demande un peu moins d’entretien que la précédente. Vous pourrez donc y placer de grandes structures. Vous pourrez aussi commencer à y planter des arbres’ ‘verger ». Cet endroit est également parfait pour les petits animaux en liberté (canards, poules, etc.) »basse-cour »
Zone 3:Zone de culture fourragère et céréalière qui nécessitent des visites périodiques.
Zone 4:Cette zone est souvent laissée aux plantes sauvages
Zone 5/6:Une zone naturelle ou l’intervention humaine se limite à la récolte de plantes utiles spontanées, elle sera en effet une zone tampon, pourra accueillir la vie sauvage, et vous aidera à évaluer si votre conception fonctionne (si tel est le cas, votre zone 5 sera un bel exemple de biodiversité).
Le zonage est donc une partie importante d’un design en permaculture. Pour être efficace, il doit prendre en compte :
- Vos habitudes,
- Vos buts,
- Le terrain,
- Le sol,
- Etc.
OUTIL
METHODE d’OBREDIM
La méthode de conception OBREDIM (aussi appelée O’BREDIM ou VOBREDIM ou VOBREDIMET) est un outil pour concevoir des designs en permaculture. OBREDIM est un acronyme pour Observation, Bordures (limites), Ressources, Évaluation, Design (conception), Implémentation (réalisation) et Maintenance (entretien).
Observation
Observation libre, non discriminante, sans a priori du lieu (vent, ensoleillement, type de sol, pente, végétation présente, gel/humidité, parcours du ruissellement de l’eau), des personnes présentes,…
Bordures
Observation et réflexion des limites humaines et naturelles du lieu. Optimisation des bordures au sein du système afin de maximiser les échanges et la biodiversité. Il y a toujours plus de biodiversité quand deux milieux se rencontrent (exemple : les côtes (interface terre/mer)).
Ressources
Observation des ressources humaines, naturelles, en eau, en matériaux de récupération, savoir faire des personnes présentes, ressources financières, plantations existantes,…
Evaluation
Analyse des fonctions possibles des personnes et des éléments du lieu, observation des déséquilibres, pluviométrie, poche de gels,…
Design
Placement des différents éléments en fonction des besoins et des ressources des uns et des autres, création de liens entre les différents éléments, définir le zonage du lieu,…
Implementation
Correspond à la mise en œuvre et à la planification financière et temporelle de la transformation du lieu.
Maintenance / Entretien
Planification de l’entretien sur le long terme du lieu (potager, foret, animaux,…).
ECHELLE DE PERMANENCE
L’échelle de la permanence (Scale of Permanence – SoP) est originaire du plan keyline, qui a évolué par la suite comme l’échelle de la permanence ligne-clé (Keyline Scale of Permanence – KSoP), suivit par le nom qu’on connaît maintenant : l’échelle de la permanence.
Elle a été décrite pour la première fois par l’australien P.A. Yeomans en 1954.Yeomans a classé l’échelle de la permanence comme un système de gestion de l’eau sur place, qui allait au-delà de la gestion de l’eau, pour à terme augmenter la fertilité du sol. Dans cette méthode, il prend en considération plusieurs aspects du territoire, pour aider à créer une liste au moment de commencer à observer un territoire afin de développer un design cohérent avec le terrain et sa région.
Plus tard, Bill Mollison a ajouté quelques couches supplémentaires à l’échelle, et enfin Dave Jacke a créé la version qu’on utilise le plus souvent aujourd’hui.
L’idée derrière cet outil est de minimiser ses efforts pour façonner le paysage en fonction de ses besoins. Il est par exemple plus simple pour aménager un accès de couper un arbre plutôt que de déplacer une route existante.
A ce stade, vous pouvez imprimer le plan cadastral de votre terrain et venir y superposer des calques selon l’échelle de la permanence.
METHODE DE DESIGN
Le design en permaculture vous apporte plusieurs avantages :
- Vous vivez avec la nature en prenant soin de la préserver et de la régénérer.
- En suivant votre système de permaculture, vous économisez de l’énergie que ce soit en matière de budget et de temps.
- Le design vous permet de mettre en place un système durable.
- Vous bénéficiez d’un terrain en autosuffisance, vous cultivez votre potager et êtes moins dépendant de l’achat de denrées alimentaires.
- Vous produisez des aliments sains dans le potager de votre jardin.
- Vous adoptez la résilience par rapport à la sécurité incertaine alimentaire et énergétique.
- La création de ressources naturelles et durables.
- La valorisation de votre propriété grâce à la mise en place d’une forêt, d’un terrain fertile ou d’un autre système qui prend de la valeur.
Donc en permaculture, le design occupe une place centrale. Et pour pouvoir organiser l’ensemble des activités et tâches nécessaires à la bonne conduite d’un processus de design, il est très utile d’avoir une structure sur laquelle s’appuyer.
Voici quelques types de méthodologies de design:
DESIGN LINEAIRE
Pour des raisons pratiques, la plupart des méthodologies de conception en permaculture sont présentées comme linéaires.
C’est important de comprendre que même si ces acronymes donnent l’impression que le processus est linéaire c’est loin d’être le cas en pratique : non seulement le design n’a jamais de fin, c’est à dire que le processus boucle sur lui-même (quand on arrive à la fin, on recommence), mais en plus de ça, chaque avancée sur une étape du processus alimente de manière indirecte les autres étapes. On pourrait donc faire des boucles entre chaque étape.
Les points d’ancrage:
But
Observation
Limites
Ressources
Analys
Design
Implementation
Maintenance
Evaluation
DESIGN WEB/TOILE DE CONCEPTION DE Looby Macnamara
Le design web tranche particulièrement avec la plupart des méthodologies existantes sur plusieurs points.
Pour commencer, sa structure elle-même, au lieu d’être linéaire/circulaire est distribuée en réseau. 12 points d’ancrage – les « étapes » de conception – sont répartis en cercle. Et, au lieu de suivre les étapes dans un ordre prédéterminé, on commence quelque part, puis, selon les idées, l’inspiration, les questions, on ira d’un point à un autre, traçant ainsi une multitude de connexions dans la toile, approfondissant notre compréhension de nous-même ou des relations qu’on cherche à faire évoluer.
Les 12 points d’ancrage:
Vision
Ressources
Limites
Schémas
Idées
Principes
Intégration
Action
Élan
Gratitude
Réflexion
Pause
quels sont mes rêves, mes objectifs ?
qu’est-ce-qui va m’aider à avancer ?
qu’est-ce qui peut me retenir ou me bloquer ?
quels schémas garder/changer ?
qu’est-ce qui m’inspire ? qu’est-ce qui émerge ?
que me révèlent les principes ?
comment mettre ensemble tout ce que j’ai récolté ?
comment organiser mon plan ?
comment garder la motivation pour continuer ?
pour quoi suis-je reconnaissante ?
comment ai-je progressé ?
quand et comment devrais-je me reposer ?
Les 4 phases:
Développement
Exploration
Productivité
Réflexion
PERMACULTURE ET FERME INTELLIGENTE
La ferme intelligente a pour objectif avoir une autonomie alimentaire durable et respectueuse à l’environnement.Dans une cette dernière, se trouvent plusieurs techniques de culture : l’aquaponie,la bioponie,la serre intelligente et la permaculture.La première permet à la serre de fonctionner en unissant la culture de plante et l’élevage de poissons ; les plantes sont parfois cultivées sur des billes d’argile, pouvant être irriguées en circuit fermé par de l’eau provenant d’aquarium où sont élevés les poissons,la seconde d’optimiser l’écosystème comme en permaculture,la troisième offre la possibilité de s’affranchir des contraintes climatiques extérieures (pluie, vent, froid),elle est conçue pour recréer un environnement donné (microclimat), doter d’un système intelligent Intégrant des capteurs elle deviendra autonomne et capable de prendre des décisions et la dernière, permet de concevoir des cultures, des lieux de vie autosuffisants. Grâce à cette approche, près de 90 % d’eau est économisée par rapport au jardinage classique sur des surfaces équivalentes ,aucun produit chimique n’est utilisé, on est respectueux de l’environnement et des êtres vivants, autonome et on gagne du rendement.En rendant l’agriculture plus connectée et plus intelligent on contribue à réduire les coûts globaux et à améliorer la qualité et la quantité des produits, la résilience de l’agriculture et l’expérience du consommateur.
PERMACULTURE AU MAROC
La permaculture au Maroc, a vu sa popularité croître.À une cinquantaine de kilomètres de Rabat, au pied des plaines et des montagnes, le village de Brachoua est un bel exemple de réussite d’éco-tourisme couplé à la permaculture au Maroc, une approche de la production agricole qui se veut respectueuse de l’environnement.
Les familles qui vivent à Brachoua ont fait de leur écovillage une destination connue et reconnue du tourisme durable auprès des visiteurs marocains et étrangers. Les fruits et légumes y sont bio et l’artisanat couvre aussi bien des accessoires de décoration, notamment des couffins en osier tressés à la main, que des produits alimentaires, dont le beurre, le miel, le couscous et l’huile d’olive vierge. Les pépinières offrent également des plants d’arbres et des plantes.
A une vingtaine de kilomètres de la ville de Taroudant, la ferme Akemrane applique la permaculture au Maroc et offre non moins de 32 hectares d’agrumes, sur lesquels s’étendent diverses variétés d’arbres fruitiers et un vaste jardin potager. Les adeptes de la permaculture au Maroc peuvent visiter la ferme et prendre place autour d’un déjeuner, ou simplement venir acheter des produits de saison les mercredis et samedis matin. Des plantes aromatiques aux salades, des fruits aux légumes, des céréales aux produits transformés tels que l’huile d’argan et les confitures, il est peu dire que le choix ne manque pas ! Au total, plus de soixante-dix produits sont disponibles, tous cultivés selon les règles de l’agriculture biologique.
Comme vous pouvez le constater certains voient la permaculture au Maroc juste une façon particulière de cultiver leurs propres plantes, d’autres y voient une philosophie de vie bien plus large.
En termes de culture, la permaculture au Maroc s’inspire de la forêt, ce monde à part qui vit et se déploie sans aucune intervention humaine. Et si la forêt arrive à être autonome, c’est grâce à l’interaction des écosystèmes, qu’elle laisse agir en toute liberté.
Pour appliquer la permaculture au Maroc dans votre ferme, l’idée est la même : il s’agit ici d’arriver à créer un petit univers dans lequel, à terme, les plantes et les légumes se ressèmeront tout seuls et le sol prendra soin de lui-même. Au final, tout ce qu’il nous restera à faire, c’est de récolter ce que notre potager nous offre et de garder un petit œil sur le tout, juste au cas où certains ajustements s’avéreraient utiles.
Alors, la permaculture ça vous dit ? 🙂
Pardon, j’ai un problème de téléphone portable, je répète mon annonce :
Je cherche un stage pour la permaculture dans les pays du Sud.
Mes langues moitié parlées et comprises : Français, Anglais, Espagnol
Merci
Merci Mme.Lenne pour votre commentaire
On a pas de poste de stagiaire ouvert sur le terrain pour le moment, serriez-vous intéressée par un stage à distance?
voici ci-joint notre adresse e-mail pour toute information supplémentaire:
[email protected]